Alors que l’enquête publique devait se dérouler du 23 juillet jusqu’au 30 août 2018, en pleine période de vacances d’été, l’ADENI a demandé (intervention auprès de Gérard Collomb, Ministre de l’intérieur et requête auprès du Commissaire enquêteur) et obtenu la prolongation de l’enquête publique de 2 semaines ainsi que la tenue d’une réunion publique.
Mardi 4 septembre 2018 – 18 heures, la salle des fêtes d’Anthon est comble …

Après un exposé ultra – technique et soporifique d’Isabelle Gros consultante des porteurs du projet Saint-Louis Energies et d’un représentant de la société chargée de la construction du Méthaniseur, le Commissaire-enquêteur a souhaité que l’ADENI présente de vive voix sa position.
En synthèse, l’ADENI conteste le caractère agricole du projet et démontre que l’actionnariat est bel et bien aux mains d’opérateurs industriels, Valterra Matières Organiques en tête.
Fait éloquent, les 9 exploitants agricoles, actionnaires archi minoritaires de SLE (0,06% du capital), n’étaient même pas présents à la réunion publique aux côtés de la famille Jargot terrée au second rang de l’assemblée!

Autre point inacceptable : BM Environnement, business industriel de déconditionnement de déchets de grandes surfaces et de la restauration collective, n’a strictement rien à faire à Anthon en zone agricole.

Ultime argument mis en avant par l’ADENI : la saturation de la D55 avec plus de 15.000 véhicules/jour (et non 11.000, chiffre avancé par les porteurs du projet). Cette route étant déjà accidentogène, il serait totalement irresponsable de rajouter une noria incessante de camions et de remorques tractées roulant à 20-30 km/heure.

Face à ce projet de méthanisation industrielle, l’ADENI est déterminée à saisir le tribunal administratif, si le projet SLE, après avis du Commissaire mi-octobre 2018, était validé par les services de l’État.